La montre Nautilus est certainement l’un des modèles les plus emblématiques de la maison de haute horlogerie Patek Philippe. Dévoilée en 1976, la Nautilus est très vite devenue un incontournable en matière de montres de sport de luxe, en particulier son modèle « Jumbo ». Il faut dire que ses lignes révolutionnaires sont le fruit de l’imagination de Gérald Genta. C’est à la table d’un restaurant à la décoration maritime que le designer star a esquissé, en quelques minutes seulement, le premier dessin de la Nautilus. Quelques mois plus tard, le modèle 3 700/1A bousculait les codes de la maison genevoise en devenant sa première montre de sport. Avec sa lunette octogonale aux angles adoucis rappelant un hublot, son cadran orné d’un relief horizontal et une étanchéité à 120 mètres, ce chronographe entièrement en acier, radicalement à l’opposé des designs de l’époque, s’impose comme la quintessence de la modernité et de l’élégance masculine. Pour le mouvement, la maison Patek Philippe décida d’adopter pour ce qui se faisait de plus performant à l’époque : le calibre 920 de Jaeger-LeCoultre qui, doté du balancier Gyromax et d’une décoration maison, fut rebaptisé 28-255C. Dans les années 1980, la Nautilus est déclinée en version féminine (Nautilus 4 700) avec un diamètre de 27 mm, contre 42 mm pour le modèle originel. D’autres garde-temps plus discrets, mais tout aussi robustes font leur apparition : les références 3 800 (diamètre de 37,5 mm) et 3 900 (diamètre de 33 mm). La série Nautilus classique est sans conteste une gamme riche dont chaque spécimen conserve les lignes uniques de cette montre de collection. Au fur et à mesure des années, l’acier initial a laissé place à des modèles en or rose ou gris, à la lunette épurée ou sertie de diamants. Le bracelet a lui aussi troqué son design premier pour des cuirs précieux de différentes teintes quand le cadran, au départ d’un bleu profond, se pare de noir, de gris, de blanc, ou même de dorures pour des jeux de lumière intenses et sophistiqués.